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Denis Le Constant
29 septembre 2018

De la liberté d’expression en Chine

L’année dernière en Chine, des milliers de sites web et de réseaux sociaux étaient toujours bloqués, notamment Facebook, Instagram et Twitter. La Loi relative à la cybersécurité est entrée en vigueur le 1er juin, contraignant les entreprises de l’internet présentes sur la toile chinoise à censurer les contenus des utilisateurs. En août, l’Administration chinoise du cyberespace et sa branche de la province du Guangdong ont ouvert une enquête sur plusieurs fournisseurs de services internet accusés d’héberger des comptes d’utilisateurs « diffusant des informations menaçant la sécurité nationale, la sécurité publique et l’ordre social, notamment des informations violentes ou terroristes, des rumeurs ou de fausses informations, et de la pornographie ». Cette enquête visait WeChat, de l’entreprise Tencent, Sina Weibo et Tieba, de l’entreprise Baidu. En septembre, le principal service de messagerie chinois, WeChat, a mis en place de nouvelles conditions d’utilisation lui permettant de collecter tout un éventail d’informations personnelles, et a mis à disposition du gouvernement les données concernant ses plus de 900 millions d’utilisateurs. Huang Qi, cofondateur de 64tianwang.com, site d’information sur les mouvements de protestation en Chine, a été accusé de « divulgation de secrets d’État ». Il n’a été autorisé à rencontrer son avocat que huit mois après son arrestation, et a déclaré avoir été maltraité au cours de sa détention. À la fin de l’année, 10 journalistes de ce site internet étaient en détention : Wang Jing, Zhang Jixin, Li Min, Sun Enwei, Li Chunhua, Wei Wenyuan, Xiao Jianfang, Li Zhaoxiu, Chen Mingyan et Wang Shurong. Liu Feiyue, fondateur du site internet de défense des droits humains Surveillance des droits civils et des moyens de subsistance, a été arrêté fin 2016 et accusé d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’État ». Selon son avocat, cette accusation était principalement liée aux opinions que son client avait exprimées en public et sur son site internet. En août également, Lu Yuyu, qui avait publié sur Twitter et sur un blog des informations sur des mouvements de protestation en Chine, a été reconnu coupable d’avoir « cherché à provoquer des conflits et troublé l’ordre public » et condamné à quatre ans d’emprisonnement. Soupçonné d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’État », Zheng Jianghua, administrateur de la plateforme en ligne Campagne de défense des droits humains en Chine, a été placé en détention en septembre ; il a par la suite été placé en résidence surveillée dans un lieu désigné. La police a confisqué de nombreux documents liés à son site web, qui rassemble des informations provenant de militants sur le terrain.

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